Élection au Grand Conseil vaudois 2022
1. État social, famille & santé (0/4)

1. Êtes-vous favorable à une hausse de l'âge de la retraite (p. ex. à 67 ans) pour les femmes et les hommes ?

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L'assurance vieillesse et survivants (AVS) est l'une des principales assurances sociales de Suisse et un pilier essentiel de la prévoyance vieillesse suisse. C'est une assurance obligatoire. L'AVS est destinée à couvrir les besoins vitaux nécessaires (besoins de subsistance de base) en cas de perte de revenus professionnels pour cause de vieillesse ou de décès. Selon la loi actuelle, l'âge de la retraite est de 65 ans pour les hommes et de 64 ans pour les femmes.

Les prestations AVS dépendent du montant du dernier revenu et de la durée de la cotisation. L'AVS est financée selon le principe de la répartition. Cela signifie que les personnes en âge de travailler utilisent leurs cotisations pour financer les pensions actuelles des générations plus âgées.

Cependant, le nombre de retraité·e·s par rapport à celui des personnes actives ne cesse d'augmenter. La situation financière de l'AVS se détériore donc sensiblement. Aujourd'hui déjà, les recettes ne suffisent plus à couvrir les dépenses. Entre 2021 et 2030, le déficit cumulé devrait atteindre environ 43 milliards de francs.

Afin de remédier à ce déséquilibre entre les recettes et les dépenses de l’AVS, des mesures proposent notamment d'adapter l'âge de la retraite à l'allongement de l'espérance de vie afin que le financement de l’AVS puisse être stabilisé.

  • Le système de retraites doit être adapté à l'allongement de l'espérance de vie et à la baisse du taux de natalité. Sans une augmentation de l'âge de la retraite, le risque est de se retrouver avec toujours moins de personnes actives et toujours plus de personnes bénéficiant des retraites.
  • Depuis 2019, l'AVS affiche des résultats négatifs permanents. Il est plus logique d'ajuster l'âge de la retraite que de réduire les prestations ou d'augmenter les cotisations. Un relèvement progressif de l'âge de la retraite pourrait réduire considérablement l'impact sur celles et ceux qui sont sur le point de prendre leur retraite.
  • L’augmentation de l'âge de la retraite contredit les réalités actuelles du marché du travail. D'une part, de plus en plus de gens prennent déjà leur retraite tôt - sur les hommes de 64 ans, seulement la moitié travaillent encore aujourd'hui. D'autre part, les emplois supplémentaires nécessaires pour relever l'âge de la retraite ne sont pas du tout disponibles.
  • Avec l'augmentation générale de l'âge de la retraite, de nombreux employé·e·s ne peuvent plus se permettre une retraite anticipée. Cela touche particulièrement les personnes exerçant des professions physiquement exigeantes et à faible revenu (p. ex. dans l'industrie et la construction). 
  • L'égalisation de l’âge de la retraite pour les femmes et les hommes implique également l'égalité des droits entre les genres. Cependant, ces droits ne sont pas toujours présents dans la vie professionnelle. Une égalisation ne peut être envisagée qu'une fois que les derniers désavantages des femmes (absence d'égalité salariale, déduction pour coordination des fonds de pension) auront été éliminés.
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2. Seriez-vous favorable à un durcissement de la loi sur l'aide sociale dans le canton de Vaud (p. ex. limitation des allocations, abaissement du minimum vital, durcissement des sanctions en cas de fraude) ?

3. Une initiative populaire propose de mettre en place un congé parental de 34 semaines (16 pour la mère, 14 pour le père et 4 répartissables) dans le Canton de Vaud. Soutenez-vous cette proposition ?

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Le congé parental est une mesure qui, à la naissance d’un enfant, offre la possibilité aux deux parents de se répartir entre eux un certain nombre de jours de congé. Ce système vise à contribuer à une meilleure égalité des sexes en permettant à la mère de retourner plus rapidement dans la vie professionnelle après l’accouchement et au père de bénéficier de temps supplémentaire pour s’occuper de son enfant.

Dans plusieurs pays du nord de l’Europe, ce congé parental existe depuis plusieurs années. En Suède, les parents ont droit à un congé de 480 jours. Parmi ces 480 jours, 60 sont réservés à la mère et 60 au père au moins. Sur cette période de 480 jours, 390 jours sont indemnisés en tant que congé maladie et une indemnité journalière est versée pour la période restante. Le montant de ces prestations est calculé en fonction du revenu du ménage et de la façon dont les jours sont répartis entre les deux époux.

En Suisse, le congé minimum accordé aux mères est de 98 jours et aux pères 10 jours.

  • La réglementation actuelle n’est plus à jour. L’égalité entre les sexes exige d’une part que les pères puissent passer plus de temps avec leurs enfants et que les mères puissent retourner d’autre part rapidement au travail après l’accouchement. De cette manière, les mères peuvent mieux faire valoir leur potentiel sur le marché du travail.
  • Un congé parental constitue une base solide pour la construction de la relation entre le père et l’enfant. Les pères devraient être encouragés à assumer davantage de responsabilités familiales.
  • En comparaison internationale, la Suisse a un retard considérable. Dans l’Union européenne, les pères bénéficient d’au moins 1 mois de congé sous la forme d’un congé parental ou d’un congé paternité.
  • Afin de préserver la compétitivité de la Suisse, les entreprises ne doivent pas être affaiblies par une participation plus élevée aux caisses d’allocations de perte de gain (APG).
  • Seul, le congé parental ne renforce pas la relation entre le père et l’enfant et ne permet pas au père de jouer un rôle plus actif dans la vie familiale. De plus, il ne permet pas forcément non plus de dépasser le modèle de la famille traditionnelle.
  • Les entreprises devraient être libres de choisir elles-mêmes. En effet, les absences liées au congé parental peuvent être difficiles à concilier pour les petites entreprises.
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4. Une initiative parlementaire propose d'instaurer une caisse-maladie cantonale unique. Soutenez-vous cette proposition ?

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Aujourd’hui, l’assurance de base est proposée par plusieurs dizaines de caisses-maladie. Elle comprend l’assurance des soins infirmiers obligatoire ainsi que l’assurance d’indemnité journalière facultative. L’objectif de cette assurance est d’assurer l’accès à une bonne couverture médicale à toutes les personnes vivant en Suisse.

  • La création d’une caisse-maladie unique contribuerait à maîtriser les coûts de la santé car la mise en concurrence des assurances-maladies rend le système de santé plus cher. Les provisions des agents d’assurances, les frais de publicité, les coûts administratifs d’un changement de caisse-maladie ainsi que les salaires élevés des responsables et des conseils de surveillance représentent des coûts que les cotisants paient.
  • Selon la loi fédérale sur l'assurance-maladie (LAMal), les caisses-maladie sont obligées de fournir les mêmes prestations au même tarif pour tous les assurés. Les grandes différences de cotisations sont pourtant injustes. Cela vient d’une sélection des risques sans aucun égard. Plus le nombre de malades assurés auprès d’une même caisse-maladie est élevé, plus les cotisations coûtent cher. De ce fait, les caisses-maladie font la chasse aux «bons risques», c’est-à-dire les assurés en bonne santé car ils peuvent ainsi accroître leur profit. Les personnes âgées et celles atteintes de maladies chroniques sont désavantagées. La solidarité que le peuple voulait obtenir avec l’introduction de l’assurance maladie est donc contrecarrée.
  • Aujourd’hui, les caisses-maladie peuvent former des réserves à leur guise et exercer ainsi une influence sur leur résultat d’affaires et, de cette manière, sur le montant des cotisations. Avec la mise en place d’une caisse-maladie unique cela ne serait plus possible et, en conséquence, les cotisations seraient moins élevées. C’est pourquoi une caisse-maladie publique serait plus en mesure de lutter contre l’augmentation des coûts du système de santé.
  • Un système de concurrence avec plusieurs assureurs comporte des avantages clairs par rapport à une situation de monopole d’une seule caisse-maladie. La caisse publique unique ne représente pas une solution qui pourrait résoudre le problème de l’augmentation permanente des cotisations. Le montant des cotisations dépend directement des prestations et des dépenses relatives à la santé qui sont couvertes par l’assurance de base. Une caisse publique unique n’y changerait rien. Un nouveau cotisant ne garantit pas automatiquement une facture moins élevée. De plus, l’assurance de base empêche les caisses-maladie d'engranger des profits, et ce déjà aujourd’hui.
  • La possibilité de choisir librement une caisse-maladie permet à la population de bénéficier d‘une liberté illimitée quant au choix de l’assureur. La concurrence qui en résulte entre les assurances les incite à maintenir les coûts à un niveau bas en adoptant des mesures atténuantes. Grâce à cette concurrence, les caisses-maladie ont réduit les dépenses administratives au cours des dix dernières années. Les charges administratives ne représentent que 5 pour cent des dépenses totales.
  • Au lieu d’instaurer une caisse-maladie unique, il devrait être procédé à un ajustement du système existant comme, par exemple, le nouveau financement des soins, le nouveau financement des hôpitaux, le renforcement de Managed Care (réseaux de médecins) et le relâchement du lien contractuel entre assureurs et prestataires (médecins et hôpitaux).
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