Élection au Conseil d'État vaudois 2022
9. Istituzioni & digitalizzazione (0/4)

1. L'introduction du vote électronique lors des votations et des élections (E-Voting) devrait-elle être poursuivie?

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Le terme E-Voting désigne la possibilité de voter par internet lors des élections et des votations. Les personnes ayant le droit de vote reçoivent avec leurs documents de vote un code de sécurité par la poste qui leur permet de se connecter au portail de vote électronique et de transmettre leur vote. Le vote est ensuite crypté et stocké anonymement dans l'urne électronique.

Depuis 2004, plus de 300 tentatives d’introduction ont été effectuées dans 15 cantons au total. Jusqu'au début de l'année 2019, deux systèmes différents étaient utilisés en Suisse : un système proposé par la Poste et l'autre par le canton de Genève. Plusieurs failles de sécurité ayant cependant été découvertes lors de tests, les deux systèmes ont été retirés du marché. Cela signifie qu'il n'existe actuellement plus aucune plateforme de vote électronique en Suisse. La Poste a toutefois annoncé qu'elle proposerait à nouveau un système amélioré à partir de 2020. Certains cantons ont déjà fait part de leur intention de proposer à nouveau le vote électronique à partir de cette date.


  • Grâce au vote électronique, les électrices et électeurs (en particulier les Suisses·se·s de l'étranger) peuvent participer aux élections et voter indépendamment de leur lieu de résidence. Les votes peuvent également être comptés rapidement et avec précision.
  • Un accompagnement en ligne de l'utilisateur/rice évite les erreurs formelles telles que les réponses illisibles, les signatures manquantes ainsi que les bulletins de vote mal remplis ou nuls.
  • Plus l’accès aux urnes sera facilité, plus les citoyen·ne·s auront tendance à voter. Les jeunes en particulier sont plus susceptibles d'être attiré·e·s aux urnes par le vote électronique.
  • Aucun système n'est absolument sûr. En Suisse, il existe également des cas de fraude parmi les autres canaux de vote lors de votations ou d’élections (p. ex. dans les cas où du matériel de vote est volé ou des signatures falsifiées).
  • Le vote électronique n'est pas sûr. Les attaques des pirates informatiques, l'achat de votes ainsi que d'autres manipulations représentent de grands risques. Un vote non falsifié ne peut donc pas être garanti à 100 pour cent. De plus, les systèmes actuellement disponibles ne peuvent pas entièrement protéger le secret du vote (un ordinateur infecté par un logiciel malveillant peut p. ex. violer le secret du vote).
  • Le vote électronique est plus coûteux que le vote par correspondance. Dans le canton de Lucerne, l'introduction du vote électronique a entraîné des frais de 3,80 francs par Suisse·sse de l'étranger et par bulletin de vote. En comparaison, les frais du vote par correspondance s'élèvent à 2,30 francs par Suisse·sse de l'étranger et par bulletin de vote.
  • Contrairement aux autres canaux de vote, le vote par voie électronique peut difficilement être contrôlé. Cela signifie que le bon déroulement des élections et des votes ne peut être garanti.
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2. Faut-il abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans ?

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Le canton de Glaris a été le seul canton à introduire l'âge de vote de 16 ans en 2007. En 2009, les cantons de Bâle-Ville, d'Uri et de Berne ont rejeté lors de votations populaires les propositions visant à abaisser l'âge du droit de vote. De plus, au moins onze parlements cantonaux ont rejeté des propositions similaires ces dernières années. Dans le canton de Neuchâtel, une initiative pour l'introduction d'un "droit de vote  à 16 ans sur demande" est actuellement en discussion.

  • Un âge de vote de 16 ans conduirait à une plus grande identification à la démocratie, à un plus grand intérêt pour la politique et à une plus grande participation à la vie politique. En effet, en étant impliqués dans le processus de prise de décision politique, les savent qu'ils peuvent faire la différence.
  • A l'âge de 16 ans, les jeunes doivent souvent prendre des décisions innovatrices et d'une portée considérable, que ce soit pour leur avenir professionnel ou leur éducation. Néanmoins, aujourd'hui, ils n'ont pas leur mot à dire en politique.
  • Le droit de vote des jeunes aurait un effet positif sur la politique. Les politicien·ne·s prendraient les jeunes au sérieux en tant qu’électrices et électeurs potentiel·le·s et représenteraient donc mieux leurs intérêts.
  • L'abaissement de l'âge de vote ne changera pas la sous-représentation des jeunes en politique. Dans le pire des cas, cela ne fera que réduire davantage la participation électorale.
  • Les jeunes sont plus faciles à manipuler et peuvent être plus enclins aux positions extrêmes. De plus, une grande partie n'est pas encore en mesure de faire un choix différencié, en particulier dans le contexte des médias sociaux où une distinction doit être faite entre les fausses informations (« Fake News ») et les faits réels.
  • Le droit de vote ne devrait être accordé qu'aux personnes responsables et majeures qui, par exemple, ont également le droit de se porter candidates aux élections et qui peuvent donc exercer leurs droits politiques de manière générale et non que de manière partielle.
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3. Soutenez-vous l'expansion du réseau mobile selon la norme 5G ?

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Depuis son introduction dans les années 1990, la téléphonie mobile numérique n'a cessé de se développer. La prochaine étape est l'introduction de la 5ème génération de réseau mobile (5G) en Suisse. L'introduction de la 5G entraînera une augmentation significative des capacités de transmission de données et offre des avantages par rapport aux normes actuelles de communications mobiles 3G et 4G, en particulier pour le développement de nouvelles technologies.


  • Pour faire progresser la digitalisation de la société et de l'économie, il est indispensable de disposer de réseaux de téléphonie mobile à haut débit basés sur la norme 5G.
  • L'effet biologique du rayonnement électromagnétique dépend de sa force et de sa fréquence - et non de la technologie. Les fréquences mises aux enchères par la Confédération ont déjà été utilisées à d'autres fins, notamment pour les transmissions de signaux de radio ou de télévision. De plus, elles ne diffèrent peu des fréquences utilisées aujourd'hui dans la radio mobile. La 5G a donc peu d'effets sur l'exposition aux rayonnements.
  • Cette nouvelle technologie concerne chaque individu en Suisse. Les conséquences de l'introduction d'un système de téléphonie mobile 5G très complexe et potentiellement dangereux doivent donc d'abord faire l'objet d'une étude plus approfondie.
  • La 5G produirait des milliers de tonnes de déchets électroniques, nécessiterait de grandes quantités d'énergie, utiliserait l'argent des contribuables pour le contrôle du système et mettrait en danger la nature dans une grande partie de la Suisse.


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4. Les services administratifs sur place (par ex. au guichet) doivent-ils être réduits au profit d'offres électroniques (principe du "digital first") ?