Le terme libre-échange signifie que le commerce entre deux pays n'est pas entravé par des droits de douanes, des contingents pour les importations ou par d’autres mesures similaires. La Suisse a actuellement des accords de libre-échange avec l'UE et les pays de l'Association européenne de libre-échange (AELE) ainsi qu'avec des pays non européens comme la Chine, le Japon, la Corée du Sud, l'Afrique du Sud, le Canada et le Mexique. Toutefois, il n'existe actuellement aucun accord de libre-échange avec les États-Unis.
Ces dernières années, les États-Unis sont devenus un partenaire commercial de plus en plus important pour la Suisse : entre 2008 et 2017, la part des exportations de marchandises vers les États-Unis est passée de 8 à 15 pour cent de toutes les exportations suisses de marchandises. Les États-Unis se classent ainsi au deuxième rang après l'Union européenne à laquelle vont 52 pour cent de nos exportations.
L'étroite interdépendance économique se reflète également dans le fait que la plupart des investissements directs des entreprises suisses à l'étranger vont aux États-Unis (environ un cinquième de tous les investissements directs). La Suisse se classe ainsi au septième rang des investisseurs étrangers les plus importants aux États-Unis.
Les États-Unis, par exemple, sont de loin le marché cible le plus important de l'industrie pharmaceutique suisse et revêtent également une importance décisive pour l'industrie horlogère et l'industrie des machines. Dans le secteur des services, l'accès au marché américain est vital pour de nombreuses institutions financières suisses.
Toutefois, les droits de douane et autres restrictions commerciales sur les produits industriels sont déjà relativement faibles. Les obstacles dans les secteurs agricole et alimentaire sont beaucoup plus importants. La dernière tentative d'accord de libre-échange avec les États-Unis a échoué en 2006 suite aux réticences des agriculteurs/ices suisses à ce sujet.
- Les États-Unis sont le deuxième partenaire commercial de la Suisse. Un accord de libre-échange rendrait les produits suisses moins chers aux États-Unis, ce qui créerait des emplois en Suisse.
- Régler un accord pourrait empêcher les États-Unis de menacer répétitivement des pays ayant un excédent commercial (comme la Suisse) avec des augmentations tarifaires ou d'autres barrières commerciales qui peuvent porter préjudice à l'économie suisse.
- Les produits américains risquent d'inonder le marché suisse. Les produits nationaux seraient lors laissés pour compte. Du fait que la Suisse a des normes alimentaires plus élevées (p. ex. en ce qui concerne la culture des plantes génétiquement modifiées ou l'utilisation des pesticides et des antibiotiques), les produits américains beaucoup moins chers représentent un danger pour les agriculteurs/ices suisses et compromettent la protection des animaux, de l'environnement et des consommateurs/ices suisses.
- L'accroissement des échanges commerciaux ne conduit pas nécessairement à l’augmentation de la production intérieure. Les zones où le libre-échange existe déjà ont montré que ce sont souvent les fournisseurs qui changent uniquement. Cela peut conduire à une concurrence qui mettrait les salaires sous pression et ralentirait aussi la consommation.