Élection au Conseil d'État fribourgeois 2021
9. Institutions & numérisation (0/2)

1. L'introduction du vote électronique lors des votations et des élections (E-Voting) devrait-elle être poursuivie?

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Le terme E-Voting désigne la possibilité de voter par internet lors des élections et des votations. Les personnes ayant le droit de vote reçoivent avec leurs documents de vote un code de sécurité par la poste qui leur permet de se connecter au portail de vote électronique et de transmettre leur vote. Le vote est ensuite crypté et stocké anonymement dans l'urne électronique.

Depuis 2004, plus de 300 tentatives d’introduction ont été effectuées dans 15 cantons au total. Jusqu'au début de l'année 2019, deux systèmes différents étaient utilisés en Suisse : un système proposé par la Poste et l'autre par le canton de Genève. Plusieurs failles de sécurité ayant cependant été découvertes lors de tests, les deux systèmes ont été retirés du marché. Cela signifie qu'il n'existe actuellement plus aucune plateforme de vote électronique en Suisse. La Poste a toutefois annoncé qu'elle proposerait à nouveau un système amélioré à partir de 2020. Certains cantons ont déjà fait part de leur intention de proposer à nouveau le vote électronique à partir de cette date.


  • Grâce au vote électronique, les électrices et électeurs (en particulier les Suisses·se·s de l'étranger) peuvent participer aux élections et voter indépendamment de leur lieu de résidence. Les votes peuvent également être comptés rapidement et avec précision.
  • Un accompagnement en ligne de l'utilisateur/rice évite les erreurs formelles telles que les réponses illisibles, les signatures manquantes ainsi que les bulletins de vote mal remplis ou nuls.
  • Plus l’accès aux urnes sera facilité, plus les citoyen·ne·s auront tendance à voter. Les jeunes en particulier sont plus susceptibles d'être attiré·e·s aux urnes par le vote électronique.
  • Aucun système n'est absolument sûr. En Suisse, il existe également des cas de fraude parmi les autres canaux de vote lors de votations ou d’élections (p. ex. dans les cas où du matériel de vote est volé ou des signatures falsifiées).
  • Le vote électronique n'est pas sûr. Les attaques des pirates informatiques, l'achat de votes ainsi que d'autres manipulations représentent de grands risques. Un vote non falsifié ne peut donc pas être garanti à 100 pour cent. De plus, les systèmes actuellement disponibles ne peuvent pas entièrement protéger le secret du vote (un ordinateur infecté par un logiciel malveillant peut p. ex. violer le secret du vote).
  • Le vote électronique est plus coûteux que le vote par correspondance. Dans le canton de Lucerne, l'introduction du vote électronique a entraîné des frais de 3,80 francs par Suisse·sse de l'étranger et par bulletin de vote. En comparaison, les frais du vote par correspondance s'élèvent à 2,30 francs par Suisse·sse de l'étranger et par bulletin de vote.
  • Contrairement aux autres canaux de vote, le vote par voie électronique peut difficilement être contrôlé. Cela signifie que le bon déroulement des élections et des votes ne peut être garanti.
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2. L'expansion du réseau mobile selon la norme 5G doit-elle se poursuivre?

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Depuis son introduction dans les années 1990, la téléphonie mobile numérique n'a cessé de se développer. La prochaine étape est l'introduction de la 5ème génération de réseau mobile (5G) en Suisse. L'introduction de la 5G entraînera une augmentation significative des capacités de transmission de données et offre des avantages par rapport aux normes actuelles de communications mobiles 3G et 4G, en particulier pour le développement de nouvelles technologies.

En avril, les parlements des cantons de Genève et de Vaud ont demandé à leurs gouvernements d'envisager un moratoire sur l'installation d'antennes 5G sur le territoire cantonal. Les raisons invoquées pour le justifier reposent sur les incertitudes concernant les effets que ces ondes pourraient avoir sur l'homme (santé physique et mentale) et sur la nature (comprenant notamment la fabrication et l'élimination de ces ondes). Le moratoire demande à ce que l'expansion des antennes 5G soit suspendue jusqu'à ce que ces incertitudes aient été levées.

  • Pour faire progresser la digitalisation de la société et de l'économie, il est indispensable de disposer de réseaux de téléphonie mobile à haut débit basés sur la norme 5G.
  • L'effet biologique du rayonnement électromagnétique dépend de sa force et de sa fréquence - et non de la technologie. Les fréquences mises aux enchères par la Confédération ont déjà été utilisées à d'autres fins, notamment pour les transmissions de signaux de radio ou de télévision. De plus, elles ne diffèrent peu des fréquences utilisées aujourd'hui dans la radio mobile. La 5G a donc peu d'effets sur l'exposition aux rayonnements.
  • Cette nouvelle technologie concerne chaque individu en Suisse. Les conséquences de l'introduction d'un système de téléphonie mobile 5G très complexe et potentiellement dangereux doivent donc d'abord faire l'objet d'une étude plus approfondie.
  • La 5G produirait des milliers de tonnes de déchets électroniques, nécessiterait de grandes quantités d'énergie, utiliserait l'argent des contribuables pour le contrôle du système et mettrait en danger la nature dans une grande partie de la Suisse.


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