Dans le cadre de l'école intégrative, les enfants dont la scolarisation nécessite des mesures pédagogiques particulières doivent, dans la mesure du possible, être scolarisés dans une classe ordinaire.
En plus de l'enseignant, les élèves concernés sont également individuellement accompagnés dans leur parcours d'apprentissage par des enseignants spécialisés.
Le contre-modèle voudrait plutôt des classes spéciales dans lesquelles seuls les enfants ayant des difficultés d'apprentissage, des problèmes de comportement et des handicaps sont scolarisés.
Des études ont montré que les enfants présentant des difficultés d’apprentissage et des handicaps mentaux arrivent mieux à s’investir dans des classes ordinaires que dans des classes spéciales. De plus, l’hypothèse avançant que ces enfants nuiraient à l’avancée du reste de la classe n’a pas pu être prouvée.
Grâce aux contacts établis directement à l’école, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ou des handicaps sont aussi mieux intégré·e·s en dehors de l’école.
L’approche intégrative fonctionne tout aussi bien que le modèle visant à créer des classes spéciales. Il n’y a donc aucune raison de consacrer autant d’efforts à séparer les élèves.
Même si l’approche intégrative n’est pas à remettre fondamentalement en question, l’école n’est cependant pas le bon endroit pour l’introduire. On peut notamment craindre que l’école intégrative ralentisse globalement le processus d’apprentissage des enfants étant donné que les enseignant·e·s doivent consacrer plus de temps aux élèves ayant des difficultés. L’école intégrative peut, au final, conduire à une baisse générale du niveau scolaire.
De plus, tout conflit entre enseignants et éducateurs peut avoir un impact négatif sur les enfants. En effet, la présence de trop de spécialistes et de thérapeutes en classe n’est pas bon pour un climat d’apprentissage efficace.
L'école intégrative entraîne une charge de travail accrue pour les enseignants qui sont occupés par des classes déjà très hétérogènes.
Il n’y a pas suffisamment de spécialistes pour que chaque classe intégrative ait des spécialistes qui leur soit attribuée.