Élections au Conseil municipal de la Ville de Genève 2020
6. Économie & travail (0/6)

1. La préférence indigène devrait-elle être plus strictement appliquée lors de l'attribution de postes vacants dans l'administration municipale? 

2. Les magasins devraient-ils pouvoir être ouverts jusqu'à 20h du lundi au vendredi?

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Explications

Dans le Canton de Genève, les heures d’ouverture des magasins sont réglées par la loi sur les heures d’ouverture des magasins (LHOM). L’heure de fermeture ordinaire des magasins est de 19h, de 19h30 le vendredi et de 18h le samedi. Des régimes spéciaux sont prévus pour les salons de coiffure, les boulangeries, pâtisseries et confiseries ainsi que les pharmacies.

Dans le reste de la Suisse, la situation dépend d’un canton à l’autre. A Zurich par exemple, le canton dispose d’une législation libérale qui affranchit les magasins de toute restriction.

En 2019, un projet de loi visant à prolonger l’ouverture des magasins ainsi que des boulangeries et salons de coiffure jusqu’à 20h en semaine a été avalisé à la Commission de l’économie du Grand Conseil.  

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3. La Ville de Genève devrait-elle accepter l'utilisation de la monnaie Léman lors des manifestations qu’elle organise et finance?

4. Êtes-vous en faveur d'un contrôle plus strict de l'égalité des salaires entre hommes et femmes?

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Explications
Pour
Contre

En Suisse, l'égalité salariale est un droit constitutionnel régi par la loi sur l'égalité. Les employées et employés ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale.

Selon l'enquête sur la structure des salaires de 2016 de l'Office fédéral de la statistique, il existe une différence salariale inexplicable de sept à huit pour cent entre les sexes pour le même travail à qualifications égales.

Aujourd'hui, dans le système suisse des marchés publics, seuls sont pris en compte les employeurs qui respectent, entre autres, l'égalité salariale entre hommes et femmes. Les entreprises de plus de 50 employé·e·s qui postulent pour un contrat doivent prouver à l'avance que l'égalité de salaire est garantie. Des contrôles peuvent également être effectués.

Désormais, les entreprises comptant au moins 100 employé·e·s doivent également effectuer une analyse de l'égalité salariale tous les quatre ans. Les entreprises doivent informer leurs employé·e·s et leurs actionnaires des résultats. Si une entreprise garantit l'égalité salariale, elle est exemptée d'une analyse plus approfondie. Toutefois, les entreprises qui ne le font pas ne sont pas pénalisées. Il n'existe pas non plus d'obligation directe de prendre des mesures pour parvenir à l'égalité salariale.

Près d'un pour cent de toutes les entreprises sont concernées par ce règlement. Comme il s'agit de grandes entreprises, environ 47 pour cent de l'ensemble des employé·e·s en Suisse travaillent pour ces entreprises.

  • Les fiches de salaires des femmes comptent en moyenne 1'455 francs de moins par mois que celles des hommes (2016). 44 pour cent de l'écart salarial de 18,3 pour cent ne peut être expliqué et correspond à une discrimination salariale potentielle basée sur le sexe.
  • La discrimination salariale est un problème structurel. Comme dans d'autres domaines du monde du travail (salaire minimum, protection contre le licenciement, horaires de travail), des mécanismes de contrôle sous la forme d'une intervention de l'État sont nécessaires.
  • Bien que les femmes puissent se défendre devant le tribunal du travail, elles risquent d'être licenciées en conséquence. Elles ne sont en effet protégées des licenciements pour vengeance que pendant six mois.
  • Il n'est pas possible d'expliquer de manière concluante si et dans quelle mesure les femmes font l'objet d'une discrimination salariale.
  • Il ne devrait pas y avoir d'intervention de l'État dans la politique salariale. Le contrôle des salaires appartient exclusivement à l'employeur. 
  • Les femmes peuvent déjà se défendre devant le tribunal du travail si elles sont victimes de discrimination en matière de salaire.
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5. La Ville de Genève devrait-elle davantage soutenir l'offre des services publics (p. ex. infrastructures sportives municipales, réseaux de distribution d’eau et d’électricité, etc.) sur son territoire?

6. Les plateformes de services en ligne (p. ex. hébergement "Airbnb" ou taxis "Uber") devraient-elles être réglementées plus strictement?

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Explications
Pour
Contre

Les secteurs des taxis et de l’hôtellerie subissent une concurrence importante de la part de grandes plateformes internationales comme Uber ou Airbnb. De plus en plus de voix s’élèvent par conséquent pour demander que les offres des plateformes de l’économie de partage soient mieux encadrées par les lois et règlements en vigueur et que ces lois et règlements soient appliqués.

Pour les autorités suisses, l’encadrement de ces nouvelles plateformes en ligne représente un défi dans la mesure où celles-ci sont généralement domiciliées à l’étranger. Les autorités réagissent par conséquent de manière attentiste et renvoient aux règles en vigueur et à l’autorégulation partielle dans ce domaine.

  • Les plateformes de l’économie de partage ont des conséquences négatives pour l’économie traditionnelle. L’exemple d’Airbnb montre que le secteur hôtelier et des appartements de vacances n’est souvent pas en mesure de rester compétitif face aux bas prix pratiqués sur ces plateformes.
  • L’économie de partage n’est pas soumise à des prescriptions ou réglementations particulières. Les consommatrices et consommateurs n’ont, par exemple, aucune garantie sur le respect des normes d’hygiène lors de la location d’une chambre.
  • De plus, beaucoup de prestataires présent·e·s sur ces plateformes ne paient pas d’impôts sur le profit généré. Bien qu’ils couvrent la même demande que les prestataires traditionnels, ils profitent ainsi d’un avantage concurrentiel injustifié.
  • Les plateformes de l’économie de partage permettent une meilleure utilisation de biens tels que les voitures, les logements ou les appareils électriques. De plus, elles étendent l’offre et font baisser les prix.
  • Comme les plateformes de l’économie de partage influencent le comportement des consommatrices et consommateurs, cela peut aussi avoir une influence positive du point de vue écologique. Si une personne renonce à acheter un nouveau produit, cela réduit la consommation de matières premières et de matériaux nécessaires à sa production.
  • Les plateformes de l’économie de partage favorisent l’innovation et offrent, de plus, aux entreprises traditionnelles la possibilité de collaborer avec le concept de l’économie de partage (p.ex. CFF et Mobility).
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