Election au Grand Conseil Genève 2023
2. Formation & culture (0/2)

1. Le canton devrait-il mettre plus de moyen pour le développement de l'école intégrative (intégration d'enfants souffrant de difficultés d'apprentissage ou d'handicap au sein de classe régulières) ?

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Pro
Contra

L’école intégrative prévoit que les enfants dont l’éducation nécessite des mesures pédagogiques particulières puissent être, dans la mesure du possible, scolarisé·e·s dans des classes ordinaires. Le modèle de l’école intégrative défend une école accessible à toutes et tous en incluant notamment les enfants ayant des difficultés d’apprentissage, des problèmes de comportement et des handicaps.

En plus des enseignant·e·s ordinaires, les élèves concerné·e·s sont suivi·e·s individuellement tout au long de leur parcours par des enseignant·e·s spécialisé·e·s et des éducateurs/trices formé·e·s à la pédagogie curative en milieu scolaire.

Ce modèle s’oppose aux classes dites « spéciales » qui existent actuellement et où l’accès est uniquement réservé aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage et des handicaps.  

En Suisse actuellement, il revient aux Cantons de décider des modalités et des moyens donnés pour l'école intégrative. 

  • Des études ont montré que les enfants présentant des difficultés d’apprentissage et des handicaps mentaux arrivent mieux à s’investir dans des classes ordinaires que dans des classes spéciales. De plus, l’hypothèse avançant que ces enfants nuiraient à l’avancée du reste de la classe n’a pas pu être prouvée.
  • Grâce à l’école intégrative, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage et les enfants handicapé·e·s n’ont pas besoin d’apprendre dans un espace créé artificiellement pour eux. En plus des adultes qui les accompagnent, les camarades de classe ont également une influence positive sur leur développement.
  • Grâce aux contacts établis directement à l’école, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ou des handicaps sont aussi mieux intégré·e·s en dehors de l’école.
  • L’approche intégrative fonctionne tout aussi bien que le modèle visant à créer des classes spéciales. Il n’y a donc aucune raison de consacrer autant d’efforts à séparer les élèves.
  • Même si l’approche intégrative n’est pas à remettre fondamentalement en question, l’école n’est cependant pas le bon endroit pour l’introduire. On peut notamment craindre que l’école intégrative ralentisse globalement le processus d’apprentissage des enfants étant donné que les enseignant·e·s doivent consacrer plus de temps aux élèves ayant des difficultés. L’école intégrative peut finalement conduire à une baisse générale du niveau scolaire.
  • De plus, tout conflit entre enseignant·e·s et éducateurs/rices s peut avoir un impact négatif sur les enfants. En effet, il y a trop de spécialistes et de thérapeutes en classe, ce qui n’est pas bon pour un climat d’apprentissage efficace.
  • Aujourd’hui déjà, les classes ordinaires sont souvent très hétérogènes. En introduisant l’école intégrative, on peut notamment craindre que les enseignant·e·s ayant déjà actuellement une lourde charge de travail soient dépassé·e·s.
  • Dans un tel environnement, les enfants handicapé·e·s ont des risques d’être embêté·e·s, exclu·e·s, ou de développer une mauvaise estime de soi en constatant leurs difficultés en comparaison avec les autres élèves avec plus de facilité d'apprentissage. 
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2. Êtes-vous favorable à une augmentation de la part du budget cantonal allouée à la culture ?