Élection au Grand Conseil vaudois 2022
2. Formation & culture (0/5)

1. Pensez-vous qu'il soit juste que les écoles octroient des dispenses scolaires en raison de motifs religieux pour certaines matières ou événements (p. ex. le sport ou l'éducation sexuelle)?

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Le suivi de l’enseignement du degré primaire et du degré secondaire I est fondamentalement obligatoire. Il y a toutefois de nombreuses raisons pouvant justifier des absences. Ces absences peuvent être en partie imprévisibles (p.ex. en cas de maladie) et en partie prévisibles (p.ex. demande de dispense pour certaines fêtes religieuses).

La mesure dans laquelle ces dispenses peuvent être accordées est déterminée en premier lieu par les autorités cantonales. Les demandes de dispense isolées pour des fêtes religieuses, par exemple, sont généralement accordées, car elles ne mettent pas en danger la portée et l'efficacité de l'enseignement.

Il n’en va pas de même pour les demandes de dispense d’unités d’enseignement entières (p.ex. courses d’école, cours d’éducation sexuelle ou de natation) pour des motifs religieux. Dans ce cas, il y a un conflit d’intérêts entre la religion et l’Etat, respectivement entre la liberté religieuse de tout un chacun et l’école laïque et obligatoire.

  • Lorsque certaines matières ne sont pas compatibles avec les convictions religieuses de familles croyantes, les enfants ne doivent en aucun cas être forcés à suivre l’enseignement. La liberté religieuse est un droit humain fondamental et doit impérativement être respectée.
  • Des telles restrictions de la liberté de croyance et de conscience seraient comparables à une assimilation forcée. Cela pourrait pousser les minorités à l’écart de la société, ce qui n’est en aucun cas favorable à leur intégration.
  • L’intégration implique la reconnaissance pleine et entière de l’ordre juridique suisse. Dans ce sens, tout élève, quelle que soit sa religion, doit suivre entièrement les cours de l’enseignement obligatoire. Dans les écoles publiques, chaque élève est soumis·e aux mêmes droits et obligations.
  • L’école obligatoire est un lieu d’intégration et de sociabilisation important. Les efforts d’intégration doivent prévaloir sur la liberté de croyance et de conscience. Dans le pire des cas, une telle dispense entraîne la marginalisation de l’enfant au sein de la classe.
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2. Le concept de l'école intégrative prévoit que les enfants ayant des difficultés d'apprentissage ou des handicaps soient scolarisé·e·s dans des classes ordinaires. Le Canton de Vaud devrait-il investir plus de moyen pour encourager ce modèle ?

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L’école intégrative prévoit que les enfants dont l’éducation nécessite des mesures pédagogiques particulières puissent être, dans la mesure du possible, scolarisé·e·s dans des classes ordinaires. Le modèle de l’école intégrative défend une école accessible à toutes et tous en incluant notamment les enfants ayant des difficultés d’apprentissage, des problèmes de comportement et des handicaps.

En plus des enseignant·e·s ordinaires, les élèves concerné·e·s sont suivi·e·s individuellement tout au long de leur parcours par des enseignant·e·s spécialisé·e·s et des éducateurs/trices formé·e·s à la pédagogie curative en milieu scolaire.

Ce modèle s’oppose aux classes dites « spéciales » qui existent actuellement et où l’accès est uniquement réservé aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage et des handicaps.  

En Suisse actuellement, il revient aux Cantons de décider des modalités et des moyens donnés pour l'école intégrative. 

  • Des études ont montré que les enfants présentant des difficultés d’apprentissage et des handicaps mentaux arrivent mieux à s’investir dans des classes ordinaires que dans des classes spéciales. De plus, l’hypothèse avançant que ces enfants nuiraient à l’avancée du reste de la classe n’a pas pu être prouvée.
  • Grâce à l’école intégrative, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage et les enfants handicapé·e·s n’ont pas besoin d’apprendre dans un espace créé artificiellement pour eux. En plus des adultes qui les accompagnent, les camarades de classe ont également une influence positive sur le développement de ces enfants.
  • Grâce aux contacts établis directement à l’école, les enfants ayant des difficultés d’apprentissage ou des handicaps sont aussi mieux intégré·e·s en dehors de l’école.
  • L’approche intégrative fonctionne tout aussi bien que le modèle visant à créer des classes spéciales. Il n’y a donc aucune raison de consacrer autant d’efforts à séparer les élèves.
  • Même si l’approche intégrative n’est pas à remettre fondamentalement en question, l’école n’est cependant pas le bon endroit pour l’introduire. On peut notamment craindre que l’école intégrative ralentisse globalement le processus d’apprentissage des enfants étant donné que les enseignant·e·s doivent consacrer plus de temps aux élèves ayant des difficultés. L’école intégrative peut finalement conduire à une baisse générale du niveau scolaire.
  • De plus, tout conflit entre enseignant·e·s et éducateurs/rices s peut avoir un impact négatif sur les enfants. En effet, il y a trop de spécialistes et de thérapeutes en classe, ce qui n’est pas bon pour un climat d’apprentissage efficace.
  • Aujourd’hui encore, les classes ordinaires sont souvent très hétérogènes. En introduisant l’école intégrative, on peut notamment craindre que les enseignant·e·s ayant déjà actuellement une lourde charge de travail soient dépassé·e·s.
  • L’école intégrative est une utopie. Dans un tel environnement, les enfants handicapé·e·s ont plus de risques d’être embêté·e·s, voire même d’être exclu·e·s. 
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3. Le Canton doit-il soutenir davantage les élèves ayant des difficultés scolaires (p. ex. offres de soutien par des éducateur·rice·s sociaux·ales, bons pour des cours de rattrapage/de soutien) ?

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Explications

La formation fait partie des éléments les plus importants pour protéger de la pauvreté les adultes, les familles et leurs enfants. Cependant, dès le début de la scolarisation, des différences, parfois considérables, s’observent au niveau des compétences scolaires selon le milieu social des enfants. Ces différences influencent souvent fortement la suite de leur formation.

A ce jour, les systèmes proposant un soutien de l’Etat aux familles à faible revenu varient d’un canton à l’autre. Ces aides ne sont toutefois pas directement liées aux offres de formation.

Dans le domaine de la formation, plusieurs approches sont discutées pour favoriser l’égalité des chances. Des bons de formation sont remis de manière ciblée dans un but précis et sont principalement connus, en Suisse, sous le nom de soutien au perfectionnement.

De manière analogue, les familles à faible revenu peuvent obtenir des bons de soutien scolaire et choisir elles-mêmes où la formation sera dispensée. D’autres mesures concernent le soutien précoce à des enfants ainsi que le soutien aux parents. De plus, une meilleure perméabilité du système de formation (passage facilité entre différents niveaux scolaires et de formation) est susceptible d’améliorer les chances de formation.

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4. Le canton devrait-il davantage soutenir financièrement les métiers de la culture dans la crise déclenchée par le Coronavirus ?

5. La promotion culturelle cantonale doit-elle se concentrer davantage sur les offres culturelles en dehors des centres urbains ?